22 janvier 2016
Luc-Etienne Rouillard Lafond

Sur le terrain boisé ayant appartenu autrefois aux Sœurs de Saint-François-d’Assise, dans l’arrondissement Charlesbourg, à Québec, la structure d’un nouveau bâtiment résidentiel, complétée depuis peu, annonce l’arrivée prochaine d’un complexe locatif de 350 unités, Le Promontoire.

En chantier depuis le printemps dernier, le premier bâtiment de six étages comptera 126 appartements. La seconde phase, un édifice de huit étages, offrira pour sa part 165 unités, alors qu’un troisième immeuble de six étages complétera le projet. Plus court que les autres, il comptera entre 60 et 70 unités. La superficie des logements proposés varie entre 800 et 1 525 pieds carrés, proposant des trois, quatre, ou cinq pièces et demie.

 

Conçu par la firme québécoise Ardam Architecture, cet investissement de 60 à 70 millions de dollars du promoteur et entrepreneur Beaudet et Saucier est destiné à une clientèle à la recherche d’une construction de qualité supérieure. En raison de sa bonne performance acoustique ainsi que de sa grande résistance au feu, le béton armé a donc été retenu pour former la structure des édifices.

 

« C’est une charpente de béton, c’est-à-dire des dalles structurales en béton armé sur des colonnes en béton, explique l’ingénieur Pierre-Olivier Giguère, de la firme Groupe Conseil SID, chargée de l’ingénierie du projet. Les critères de comportement et de résistance font que l’on a opté pour des dalles épaisses de neuf pouces. »

 

Le second bâtiment se démarque de ses voisins, puisqu’il sera pourvu d’un hall d’entrée, d’une aire ouverte sur deux niveaux ainsi que d’un débarcadère. Pour aménager cet espace, quatre colonnes seront construites afin de supporter les étages supérieurs. Construites en condition élancée, puisqu’elles ne profitent d’aucune retenue de plancher pour assurer leur stabilité, elles seront épaulées par une poutre de transfert.

 

« Au niveau 3, on a une poutre de transfert qui vient se poser sur les colonnes rondes, pour redonner un aspect équidistant, explique l’ingénieur. Cette poutre va supporter six étages et vient se déposer sur deux colonnes rondes, donc on fait un transfert de colonne. »

 

Afin de conserver l’aspect naturel, le site sera pourvu de jardins communautaires, d’aménagements paysagers, de plusieurs arbres, en plus d’une piscine creusée et de spas. Pour remédier aux besoins des automobilistes, le projet comptera deux étages et demi de stationnement souterrain, communiquant d’une phase à l’autre et desservis par la même entrée.

 

En raison du dénivelé du terrain, un étage du stationnement souterrain sera aussi occupé par des logements. « C’est un plancher à deux vocations : une vocation logement et une de stationnement, divisées par un mur de béton qui agit comme séparation coupe-feu selon les normes », explique l’ingénieur Pierre-Olivier Giguère.

 

Le promoteur a aussi porté une attention particulière aux fenêtres des logements : « La superficie de la fenestration est beaucoup plus élevée que ce que l’on voit pour du locatif dans la région de Québec, avance Daniel Saucier. D’environ un pied du plafond jusqu’à un pied du plancher, il y a des coins vitrés. » Ces derniers seront rendus possibles, pour les unités situées au milieu des bâtiments, grâce à des balcons construits en porte-à-faux, dont les coins ne sont pas occupés par des colonnes. Le revêtement extérieur est complété par de la brique et des panneaux métalliques.

 

La livraison de la première phase est prévue en juillet 2016, mais la popularité du projet auprès des futurs locataires déterminera l’échéancier de construction des bâtiments subséquents. S’il est probable que le second bâtiment soit amorcé dès l’été prochain, Beaudet et Saucier envisage de réaliser le projet global sur une période de trois à cinq ans. 

 

Cet article est paru dans l’édition du mercredi 6 janvier 2015 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !