Situé dans le Mile-Ex, à l’intersection de la rue et de l’avenue Alexandra, le Queen Alix s’inscrit dans l’histoire de ce quartier industriel en transformation.
Le projet, qui propose 25 copropriétés de typologies variées ainsi qu’un petit commerce de 700 pieds carrés au rez-de-chaussée, reprend en effet la volumétrie fonctionnelle des bâtiments industriels qui peuplent le secteur. Sa réalisation, qui s’est amorcée à la mi-juin par la démolition du bâtiment qui occupait le site de 8 500 pieds carrés, nécessite un investissement de 15 millions de dollars.
Inspiré par la communauté d’artistes et de professionnels qui dynamise aujourd’hui le quartier, le Queen Alix met en outre l’accent sur la qualité de vie à travers des espaces conçus en fonction de leurs occupants – lofts avec entrée sur rue, condos d’une à trois chambres, maisons de ville agrémentées de cour privée, penthouses avec mezzanine et jardin à ciel ouvert sur le toit. « Le projet mise sur le vivre-ensemble à travers une clientèle de retraités, de familles, de professionnels et de personnes seules », résume Hugo Beauchamp, président de Maître Carré.
Il précise que l’architecture du Queen Alix est en phase avec l’esprit du quartier. Sobre et monochrome avec son habillage de maçonnerie brune, à l’exception d’une portion recouverte d’un parement métallique à l’arrière, le bâtiment carré témoigne de son lien avec le cadre bâti existant, tout en faisant un clin d’œil aux reines Alexandra avec son couronnement crénelé évoquant un château contemporain.
Ces créneaux, percés au dernier niveau du bâtiment qui en totalise quatre, sans compter les espaces en mezzanine, permettront l’aménagement de terrasses à l’usage des propriétaires des penthouses. Ailleurs, des loggias ajouteront à la superficie des condos. À l’arrière de l’immeuble, où figurera une murale, une cour intérieure partagée entre les maisons de ville agrémentera le quotidien de leurs occupants. Enfin, un hall commun enrichi d’une œuvre d’art et un ascenseur complèteront l’offre aux résidents.
Ceux-ci bénéficieront par ailleurs de milieux de vie durables. D’une superficie allant de 475 pieds carrés à 2 200 pieds carrés, les logements mettront en œuvre des matériaux de qualité mais abordables, dont des planchers d’ingénierie, des comptoirs de quartz et des armoires de laque. Les espaces seront aussi très lumineux grâce à leur hauteur de plafond qui atteindra 17 pieds dans certains penthouses.
« On ne vise pas de certification écologique, mais plutôt une qualité environnementale à travers une enveloppe scellée à l’uréthane et des fenêtres architecturales en aluminium, relève Hugo Beauchamp. Le toit sera aussi végétalisé, mais le type d’aménagement reste à déterminer. Cependant, il ne sera pas accessible aux résidents. »
Fait à noter, le bâtiment de 30 000 pieds carrés sera entièrement bétonné et le chauffage comme la climatisation seront alimentés à l’électricité. Le Queen Alix comprendra en outre un stationnement souterrain d’un niveau. « On compte un demi-stationnement par logement, mentionne-t-il. C’est une façon d’encourager le transport collectif et de favoriser la vie de quartier. On a aussi prévu des bornes de recharge pour véhicules électriques et des supports à vélos. »
Preuve que la formule plait, il ne restait que cinq unités à vendre à la mi-juin. Les équipes de Maître Carré auront toutefois fort à faire pour donner forme au concept proposé par les architectes de Blouin Tardif et les designers de Rhoncus. « Le site est très petit et il a fallu travailler fort en conception pour créer la rampe de garage, note le fondateur de l’entreprise. On prévoit quand même fermer l’enveloppe pour décembre et livrer les unités à l’été 2020. »
Cet article est paru dans l’édition du 16 juillet 2019 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.