La Ville de Sorel-Tracy a finalement donné le coup d’envoi des travaux de mise en valeur du quai no 2.
En gestation depuis une dizaine d’années, le projet de 5,9 millions de dollars prévoit la transformation du site de 30 000 mètres carrés en un lieu multifonctionnel voué aux loisirs, à la culture et au divertissement. Les travaux, qui sont divisés en cinq axes, ciblent essentiellement le hangar no 1 et les surfaces du quai, y compris les infrastructures de drainage.
En gros, il s’agit de créer une place publique et de reconvertir l’actuel hangar industriel de 920 m2en un pavillon qui servira notamment à mettre en vitrine la richesse du patrimoine naturel de la région. Les aménagements, qui portent la signature d’Éric Champagne architectes, d’exp et de Lupien Matteau, seront notamment arrimés aux objectifs muséaux de l’Écomonde du lac Saint-Pierre, un projet récréotouristique distinct porté par la communauté, qui inclut aussi des volets hébergement et restauration.
Pour les équipes de Construction Sorel, l’entrepreneur général qui orchestre le chantier, il s’agit dans un premier temps de mettre à niveau les infrastructures du quai, puis d’aménager ses surfaces. Ces interventions permettront, d’une part, d’améliorer les performances de drainage du site et, d’autre part, d’organiser les circulations sur le site.
« Jusqu’ici, les eaux de ruissellement n’étaient pas traitées, elles étaient rejetées directement dans le Saint-Laurent, signale le gestionnaire de projet Benoît Ducharme, du Service de la planification et du développement urbain de Sorel-Tracy. Les concepteurs ont entre autres conçu des pastilles gazonnées pour la filtration des matières en suspension et la percolation des eaux de ruissellement. »
Ces pastilles, constituées d’une fondation et de pelouse naturelle très résistantes, seront connectées à des drains perforés en thermoplastique d’un diamètre allant de 100 à 150 millimètres, eux-mêmes reliés à l’infrastructure publique déjà en place. Elles seront combinées à des îlots et à des bandes de végétation, pour une superficie de 8 330 m2 de verdure, et à une plage de sable de 1 135 m2. À terme, les surfaces minéralisées seront réduites de 32 %, ce qui contribuera à diminuer l’effet d’îlot de chaleur et à améliorer le bilan environnemental des installations.
Parallèlement, le hangar no 2 sera entièrement réhabilité et agrandi de 280 m2, soit un ajout représentant près du tiers du bâtiment existant. Sa hauteur de 10 mètres sera mise à profit pour la construction d’une mezzanine où seront aménagés des bureaux administratifs. De plus, tous les systèmes – mécanique, électricité, plomberie, incendie – seront remplacés et la performance éconergétique, notamment la résistance thermique de l’enveloppe, sera rehaussée.
« La toiture et les façades seront isolées de panneaux de polystyrène expansé, tandis que les fenêtres et les cinq murs-rideaux qui remplaceront les portes de garage, seront à double vitrage, en plus d’être enduits d’une pellicule à faible émissivité et d’un traitement qui facilite l’entretien, note Benoît Ducharme. Quant à la structure, elle va rester telle quelle. Elle est composée de blocs de béton en périphérie et de colonnes coulées, et elle est en bon état. Par contre, un nouveau revêtement métallique blanc va recouvrir le bâtiment. »
Le chantier, qui doit être complété le 9 décembre, va bon train, l’entrepreneur général menant plusieurs travaux de front pour respecter un échéancier relativement court. Au retour des vacances, la préparation du site et le dégarnissage du hangar étaient réalisés. Les 19 pieux nécessaires à la fondation de l’agrandissement étaient aussi foncés.
« On finit aujourd’hui la pose de l’acier d’armature et on coule la dalle de fondation la semaine prochaine, indique le gestionnaire. À l’intérieur du bâtiment, on procède actuellement au sablage du béton des murs et des colonnes, qui seront laissés apparents. Ces travaux sont avancés à 40 % environ. Sur le quai, les travaux civils se poursuivent, les tranchées pour les conduites pluviales et sanitaires sont déjà faites. Il ne restera plus que les travaux d’aménagement de surface et l’habillage du bâtiment. »
Cet article est paru dans l’édition du mardi 23 aout 2016 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.