11 mars 2016
Luc-Etienne Rouillard Lafond

Près de quatre ans après avoir lancé un concours d’architecture pour l’aménagement d‘un lieu de diffusion culturelle, l’Arrondissement de Verdun a finalement amorcé en novembre dernier les travaux dans l’édifice Guy-Gagnon. Évalué 16,5 millions de dollars, le projet permettra aussi à l’École de cirque de Verdun de compter sur de nouvelles installations.

Si certains éléments ont été revus, le concept lauréat, élaboré par la firme Les Architectes FABG, n’a pas été modifié. « Le projet demeure essentiellement le même, c’est-à-dire d’aménager les deux parties du bâtiment, ce qu’on appelle le Studio A, qui sont des locaux pour l’École de cirque de Verdun, et la partie du Studio B, qui sont des locaux pour l’arrondissement », explique Jean-Pierre Gauthier, gestionnaire immobilier à l’arrondissement de Verdun.

 

Dans le Studio A, l’entrepreneur montréalais Groupe TEQ, chargé des travaux, aménagera de nouvelles salles d’entrainement et des vestiaires pour l’école, en plus de construire une mezzanine afin d’accueillir des bureaux administratifs. Cette partie du projet est réalisée grâce à une subvention de 3,4 millions de dollars du ministère de la Culture et des Communications du Québec. L’école devrait intégrer ses locaux à l’été 2016.

 

Un lieu emblématique 

Afin d’offrir à Verdun un lieu de diffusion culturelle, une salle de spectacle de 300 places assises sera aménagée dans la seconde section du bâtiment, en baisse par rapport aux 440 places initialement prévues. Autre modification au programme, le volume de la scène a été diminué, ce qui évite de devoir hausser le niveau du toit. Un hall d’entrée avec billetterie, un local d’exposition, une salle polyvalente et des bureaux administratifs, destinés à la division de la culture de l’arrondissement de Verdun, complèteront le Studio B.

 

Des efforts ont été faits afin d’intégrer des éléments de développement durable au projet. Dans un premier temps, une attention particulière a été accordée à l’isolation et à la performance de l’enveloppe, en misant sur une double coque. « On a enlevé une partie du crépi extérieur, mais on conserve plus ou moins intégralement l’enveloppe, avance Jean-Pierre Gauthier. C’est un nouveau revêtement métallique perforé, qui est, dans la représentation de l’architecte, le même concept qui a été fait au théâtre de Quat'sous, à Montréal. »

 

Une membrane de toiture bicouche de bitume élastomère sera installée. Presque blanche, sa faible émissivité permettra de réduire les îlots de chaleur. De plus, des dalles vertes, laissant traverser la végétation, seront privilégiées pour le stationnement et l’aménagement du terrain, où seront construits une terrasse du côté du Studio B et un chemin d’accès vers le boulevard LaSalle. Finalement, un système de récupération des eaux de pluie de la toiture sera installé et se déversera dans un bassin de rétention aménagé à cet effet.

 

À l’intérieur de l’édifice, les équipements de chauffage et de climatisation seront tous remplacés par des unités électriques et transférés de la toiture vers le sous-sol. De l’éclairage DEL sera aussi utilisé dans certaines pièces, dans un souci d’économie énergétique. Le génie mécanique et électrique du projet a été assuré par Les Consultants S.M., alors que la firme SNC-Lavalin a été chargée de la structure.

 

Les consultants Go Multimédia, pour la scénographie, et Octave Acoustique, pour l’acoustique, participent à l’aménagement de la salle de spectacle. Une précaution particulière a été prise pour l’isolation des deux sections du bâtiment. « On refait vraiment une cloison acoustique, un mur beaucoup plus intègre avec un espace entre une double paroi, pour isoler les deux parties du bâtiment, avance le gestionnaire immobilier. Il y a un espace vide au milieu et deux sections en gypse de chaque côté. »

 

Des travaux de dégarnissage, de désamiantage et de démolition sont en cours. Réalisée simultanément à celle de son voisin circassien, la construction du lieu de diffusion culturelle s’échelonnera sur environ un an. Après l’implantation des équipements scénographiques et une période de rodage, l’Arrondissement lancera sa première programmation à l’automne 2017.

 

Cet article est paru dans l’édition du jeudi 25 février 2015 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !