Réfection du tunnel de Melocheville

La Société procédera à la mise à niveau du tunnel, long de 227,6 mètres, en trois phases. L’entrepreneur Excavation Loiselle, chargé des travaux, sera à l’œuvre dans le tube nord jusqu’au printemps prochain, puis transportera le chantier dans le tube sud jusqu’à l’automne. La dernière phase, réalisée principalement au niveau des approches, devrait permettre de compléter le chantier en décembre 2016.

« La problématique que l’on vit au tunnel est l’arrivée de l’eau, qui peut provenir de différentes sources, comme la voie maritime, la carrière exposée à proximité et le terrain, dont le type de sol fait en sorte que l’eau finit par percoler et se rendre au tunnel », explique Pascal Villeneuve, directeur de projet à la PJCCI.

L’hydrogéologie du site étant la principale problématique du projet, des travaux de forage directionnel seront réalisés afin d’influencer le ruissellement naturel. « Le roc autour du tunnel est généralement de bonne qualité, mais est stratifié, explique le directeur de projet. L’eau peut être prise entre chacune des couches et être acheminée à l’horizontale vers le tunnel. Nos trous verticaux permettent de la descendre plus profondément et d’empêcher qu’elle vienne envelopper les parois du tunnel. » L’injection d’un coulis, destiné à enrober la structure, viendra compléter cette opération.

En raison du ruissellement et de la porosité du béton, l’eau parvient à traverser la structure. Si des études préalables n’avaient pas soulevé de crainte face à son intégrité, son entretien était néanmoins primordial pour la PJCCI. Section par section, afin de maintenir la solidité de la structure, les murs et les plafonds du tunnel seront donc démolis. Après le nettoyage de l’armature, une nouvelle couche de béton sera posée.

Toujours dans le cadre des phases 1 et 2, le trottoir du tube nord et le chasse-roue du tube sud feront l’objet d’une réfection. Une mise aux normes des équipements de ventilation, dans le but d’ajuster les forces d’aspiration, est aussi prévue. Finalement, des travaux de drainage et l’entretien des fossés permettront d’améliorer l’acheminement de l’eau vers les stations de pompage.

En plus de la mise à niveau des façades du tunnel, la dernière phase comprendra le remplacement de l’éclairage du trottoir, de même que des interventions visant à en améliorer le drainage. Si l’asphaltage des deux voies est prévu, l’exécution de ces travaux sera coordonnée afin de profiter des meilleures conditions météorologiques, entre juin et septembre.

La conception du projet, réalisée par la firme de génie CIMA+, et l’échéancier de réalisation ont été pensés de manière à assurer au chantier des conditions optimales. « La raison de ce phasage est principalement liée à la nature des travaux, avance le directeur de projet. On a voulu assurer la continuité des travaux en période hivernale. Pour ce faire, on devait fermer le tube de manière semi-étanche, pour que l’on puisse effectuer des travaux de bétonnage dans des conditions adéquates. » La surveillance des travaux relèvera de la firme AXOR Experts Conseils.

Signe qu’elle désire mener le tunnel de Melocheville à la modernité, PJCCI procède, parallèlement au projet, à l’installation d’une signalisation STI (système de transport intelligent) et d’un système de télésurveillance. Alors que les caméras, en lien constant avec la Sûreté du Québec, permettront d’améliorer la sécurité à l’intérieur du tunnel, un détecteur muni d’un laser, relié à un panneau d’affichage, permettra notamment d’avertir les camionneurs aux véhicules trop volumineux.  

Cet article est paru dans l’édition du mardi 8 mars 2015 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !