Repentigny : une école mieux intégrée à son milieu

C’est au cours des prochaines semaines que s’amorceront les travaux d’agrandissement de l’école Jean-Baptiste-Meilleur à Repentigny. « Après plusieurs années de croissance du nombre d’élèves au primaire, le CSSDA vit maintenant une forte croissance du nombre d’élèves au secondaire », explique Éric Ladouceur, coordonnateur aux communications et au service à la clientèle du Centre de services scolaire des Affluents.

Pour absorber cette croissance démographique, le CSSDA a mandaté le consortium formé des firmes UN Architecture et B+B architecture & design pour concevoir deux nouveaux bâtiments qui se grefferont à celui existant, une polyvalente de 24 300 m² accueillant autant des élèves du secondaire régulier que des étudiants inscrits à la formation professionnelle ou destinée aux adultes.

La première aile (1 726 m² au sol), située à l’avant du site et destinée aux élèves du régulier, comptera trois étages abritant 32 classes, des laboratoires et des espaces de vie étudiante. Pour s’éloigner de la froideur des écoles en béton des années 1960, les concepteurs ont misé sur l’éclairage naturel et l’utilisation du bois. Le parement fait aussi une place à l’aluminium et à des accents bleu fleurdelisé, des éléments conformes à la vision architecturale du Gouvernement du Québec en matière d’écoles.

À l’arrière, la nouvelle construction logera un bloc sportif de 1 067 m² comprenant un gymnase double et des vestiaires. Les gymnases actuels de la polyvalente sont mis à la disposition de la communauté, mais leur accès n’est pas des plus aisés, notamment parce que l’entrée se trouve dans un corridor de l’école. L’objectif des concepteurs du nouveau bâtiment était de le rendre plus accessible aux gens du quartier. « Ce qu’on a fait, c’est un espace qui regroupe le gymnase, les vestiaires et la porte d’entrée au même endroit. Ce bloc-là est complètement autonome de l’école; c’est ça la grosse différence », résume Christian Blouin, architecte chez B+B architecture & design.

À l’heure actuelle, seuls les travaux d’excavation et de décapage du sol ont débuté. Suivront dans les prochaines semaines l’installation de pieux forés en acier ainsi que la préparation du terrain et des aires de travail. Le chantier est piloté par Tisseur, un entrepreneur de Sainte-Adèle qui a réalisé plusieurs écoles à Montréal et dans ses couronnes. Il sera secondé par Dubé, Beaudry et associés Experts-Conseils pour l’ingénierie civile et de structure, ainsi que par Ponton Guillot et CDR Experts-Conseils pour l’ingénierie mécanique et électrique.

Le projet ne vise pas de certification environnementale, mais intègre tout de même certains éléments de développement durable. Le système de chauffage et de climatisation fera appel à des puits géothermiques afin de minimiser les couts énergétiques. Le système d’éclairage – à DEL – sera muni de détecteurs de mouvements. Côté qualité de l’air, l’école sera entièrement équipée de capteurs de CO₂, outil qui a souvent fait la manchette depuis le début de la pandémie.

Les travaux devraient être terminés à temps pour la rentrée scolaire 2024, pour un cout total de 41 millions de dollars avec taxes. En plus de l’ajout du bloc classes et du bloc sportif, le stationnement sera agrandi pour recevoir 150 automobiles et une quarantaine d’autobus de plus. Les terrains de soccer seront également réaménagés et des espaces pour le volleyball extérieur sont prévus. À terme, les nouveaux locaux devraient non seulement pouvoir accueillir de nouveaux élèves, mais aussi s’ouvrir à toute la communauté.