Une résidence pour aînés de 20 M$ à Château-Richer

Le groupe immobilier LVB, qui a acquis l’an dernier l’établissement appartenant jusque-là à la communauté des Frères maristes, consacrera en effet 20 millions de dollars pour transformer l’ancien monastère en un milieu de vie d’une qualité exceptionnelle pour les aînés. En tout, 158 unités de logement seront aménagées.

« On a acheté le domaine Mont-Champagnat dans le dessein de l’agrandir et d’en faire une résidence pour personnes âgées autonomes, semi-autonomes et en perte d’autonomie, indique le vice-président du Groupe LVB, Réjean Bouchard. En gros, le projet consiste à rénover et à agrandir l’ancien monastère. Le bâtiment actuel compte 77 000 pieds carrés sur quatre niveaux. On va lui greffer un nouveau bâtiment de six niveaux et d’une superficie totale de 95 000 pieds carrés. »

Réjean Bouchard dit avoir considéré plusieurs options avant d’arrêter sa décision. Le plan initial était de démolir l’existant et de reconstruire à neuf. « On a évalué la qualité structurale du bâtiment et on a constaté qu’elle était saine, commente-t-il. On a ensuite pensé conserver la structure et procéder à un curetage complet pour ensuite reconstruire au goût du jour, mais cette option ajoutait une pression supplémentaire de deux millions sur le projet. On a donc décidé de faire le moins d’interventions possible dans l’existant, mais d’en conserver les fonctions communes, et de construire un nouvel immeuble adjacent. »

Également en béton, ce nouveau bâtiment sera doté d’un vaste hall d’entrée de type « hôtel » et logera au rez-de-chaussée une aire d’accueil et un cinéma. Le reste de l’espace se déclinera en appartements de style loft (1½ pièce) d’environ 300 pieds carrés (pi2) et de logements plus spacieux (studios et appartements d’une à deux chambres à coucher) allant de 450 pi2 à 750 pi2. Les 4 ½ seront constitués par l’addition d’un 2 ½ et d’un 1 ½ et il sera possible de les cloisonner pour en faire deux appartements distincts.

Les logements profiteront en outre de fenêtres surdimensionnées, afin de permettre aux occupants de voir dehors tout en étant assis, et d’un grand balcon, sauf au rez-de-chaussée, où les logements se prolongeront vers l’extérieur grâce à une terrasse. « Par mesure de sécurité, aucun balcon n’est prévu au niveau 3, puisqu’il sera réservé aux personnes en perte d’autonomie, précise Réjean Bouchard. Ce niveau communiquera avec l’infirmerie du monastère, qui compte 25 unités, et il sera entièrement rénové. »

Du côté du monastère, plusieurs interventions sont prévues, dont la reconfiguration de la cuisine au coût de 125 000 dollars afin d’offrir des menus à la carte. Actuellement, le service est fait au cabaret. Dans la foulée, la superficie de la salle à manger sera doublée et les plafonds suspendus seront retirés pour bénéficier de la pleine hauteur, qui est environ de 10 ½ pi. Enfin, un gymnase et une piscine seront construits. Cette dernière sera dotée d’une rampe d’accès et d’une aire de repos.

Sur le plan de la sécurité incendie, le bâtiment sera entièrement giclé et un mur coupe-feu sera érigé entre les deux bâtiments, que des sas à double porte sépareront. Si un incendie se déclare dans l’un des bâtiments, l’autre deviendra ainsi un refuge et l’évacuation se fera sur le plan horizontal, puisque les hauteurs de planchers seront les mêmes de part et d’autre. Aussi, pour être conforme aux normes incendie, un bassin d’eau d’une capacité d’environ 38 000 litres sera aménagé afin de compenser l’approvisionnement en eau potable de la municipalité en cas d’incendie.

Le chantier s’est amorcé peu avant les vacances de la construction. À l’heure actuelle, les fondations sont terminées et l’entrepreneur Ronam Constructions a commencé le coffrage du niveau 1. « Le bâtiment sera fermé pour Noël, note le promoteur, et les travaux de mécanique et de mise à niveau de la cuisine et de la salle à manger débuteront en janvier. La livraison est prévue pour septembre prochain. Le chantier se poursuivra à l’automne 2018 avec la piscine et l’aménagement de l’unité de soins au troisième. »

Réjean Bouchard ajoute que le concept architectural est signé Fontaine et Gauthier. Pour mener à bien son travail, la firme s’est adjoint les services de Dumont Design, de Groupe Conseil SID (civil et structure) et de Méconair (mécanique et électricité).

Cet article est paru dans l’édition du mardi 3 octobre 2017 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.