Royalmount : le mammouth du divertissement

10 juin 2015
Par Christian Chaloux

Le Groupe Carbonleo, les promoteurs derrière le Quartier Dix30 à Brossard, a présenté un mégacentre urbain multifonctionnel combinant divertissement et consommation au coût de 1,7 milliard $.

Ce pôle commercial sera construit à l’angle sud-ouest des autoroutes 15 et 40, une partie sous-utilisée du secteur industriel de la Ville de Mont-Royal.

 

Le nouveau centre de divertissement Royalmount, nommé ainsi en l’honneur de l’avenue du même nom, aura une superficie intérieure de 371 610 mètres carrés déposés sur un terrain de 232 260 mètres carrés.

 

En forme de U, le centre commercial sera érigé sur trois étages. Le visiteur pourra accéder au site par l’entrée principale, où il découvrira une grande place extérieure entourée de nombreux restaurants, de fontaines et plus de 160 boutiques.

 

Il poursuivra son parcours à travers les étages intérieurs du complexe où il pourra apprécier d’autres bannières commerciales. Sur le toit vert, il pourra assister à des événements proposés à l’agora, se restaurer dans un des 50 à 75 restaurants, amener ses enfants au parc aquatique ou à la patinoire durant l’hiver, aller au cinéma ou encore voir un spectacle dans une salle pouvant accueillir jusqu’à 3 000 personnes.

 

Les promoteurs ont mis l’accent sur la nordicité du climat en proposant une expérience intérieure et extérieure pour les visiteurs.

 

Et ce n’est pas tout. Sept tours de bureaux seront érigées, dont quatre auront une dizaine d’étages et les trois autres s’élèveront sur une vingtaine d’étages, au cœur de Montréal, pour accueillir des entreprises ainsi qu’un ou deux hôtels.

 

Concrètement, la superficie du projet a été divisée en trois secteurs d’affaires distincts, soit 92 903 mètres carrés pour le divertissement comme les restaurants, l’hôtellerie, la salle de spectacle, le cinéma et le parc aquatique. Puis, 139 350 mètres carrés accueilleront les commerces de détail et les derniers 139 350 mètres carrés seront dédiés aux bureaux.

 

« C’est un centre multi-usage des années 2020. Ce sera fait en tenant compte de la nouvelle réalité technologique d’aujourd’hui et de la nouvelle génération. Les gens y travaillent, mais viennent aussi pour y passer un bon moment », a indiqué Jean-François Breton, président de Carbonleo.

 

Les promoteurs prévoient ajouter des bretelles d’accès sur leur terrain pour recevoir les 30 000 visiteurs par jour, dont près de 66 % viendront  en voiture. Le secteur de l’échangeur Décarie enregistre un flot de 360 000 véhicules quotidiennement.

Les promoteurs ont révélé que ce projet augmentera la congestion automobile de 5 %, selon les prévisions dévoilées par une firme externe lors de la conférence de presse qui s’est tenue le 20 mai dernier.

 

Des stationnements construits en souterrain et étagés pourront accueillir 8 000 voitures. L’aménagement d’une passerelle au-dessus de l’autoroute Décarie reliera le centre commercial au métro.

 

Les plans et devis préliminaires sont l’œuvre de Roy Higgs, qui a contribué à de nombreux projets de cette envergure partout sur la planète, avec la firme d’architecture de Montréal, Lemay et Associés. La firme WSP s’est chargée de l’ingénierie pour les premières esquisses dévoilées.

 

« Si l’échéancier se déroule comme prévu, on aimerait lancer la première pelletée de terre à la fin de l’année 2017 ou 2018, avec une ouverture prévue en 2021. La majorité des travaux sera réalisée en une phase. Quant aux tours de bureaux, il se peut qu’elles soient construites en différentes phases, selon la demande. On pourrait commencer avec trois des sept tours et ériger les quatre autres au fur et à mesure des besoins », a dit M. Breton.

 

Avec un toit vert et des mesures durables, le bâtiment pourrait être admissible à une certification LEED. « On va s’inspirer des grands principes de développement durable. On veut réduire au maximum l’empreinte écologique de ce projet, mais c’est trop préliminaire pour dire s’il y aura une certification », a précisé M. Breton.


Enfin, les craintes concernant un déplacement du centre-ville, du fleuve vers le cœur du l’île, est balayé du revers de la main par les promoteurs.

 

« Non, ce n’est pas la même chose. Les gens qui veulent vivre cette expérience se rendent sur les couronnes nord et sud actuellement, car ça n’existe pas sur l’île. On pense que la grande majorité du chiffre d’affaires sera une récupération des fuites commerciales qui vont à l’extérieur », a conclu M. Breton.

 

Le Royalmount ne nuira pas à la rue Sainte-Catherine Ouest, ont soutenu les promoteurs, car 70 % de la clientèle est composée de travailleurs du centre-ville et de touristes.

 

 


Cet article est paru dans l’édition du vendredi mardi 26 mai 2015 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !