Des urgences plus fonctionnelles au CSSS du Haut-Saint-Maurice

Le projet, dont les coûts s’élèvent à 14 millions de dollars, a pour objectif d’ajouter six civières aux urgences et de rendre les espaces plus fonctionnels et mieux adaptés aux activités qui s’y déroulent.

En gros, il s’agit d’ajouter 516 mètres carrés (m²) au sud du bâtiment existant et de réaménager 558 m² de plancher dans le secteur où se trouvent actuellement les urgences. Comme le signale Valérie Provencher, relationniste au CIUSSS de la Mauricie-et-du- Centre-du-Québec, le volet réaménagement touche principalement la reconfiguration et le déplacement des aires d’accueil et de triage, de la salle d’attente, de la zone clinico-administrative et des autres locaux de soutien.

Quant à l’agrandissement, il comprend en outre une mise aux normes de l’aire ambulatoire, de la zone d’observation de six civières, de l’aire de choc programmée pour une civière, avec la possibilité d’en ajouter une deuxième, ainsi que la construction d’un garage avec sas de décontamination. Ces différentes interventions, bien que nombreuses, seront toutefois menées uniquement au rez-de-chaussée de l’établissement.

Sur le plan architectural, l’agrandissement se composera d’un seul volume et sera signalé par un mur accent, légèrement en saillie, recouvert de céramique blanche embouvetée. Ce mur sera percé d’une fenêtre en bandeaux qui le traversera sur les trois quarts de sa largeur. Le reste de la façade sera recouvert de briques anthracite, pour un contraste prononcé.

Pour ce qui est du garage des ambulances, il se greffera aux nouvelles urgences, mais sera légèrement en retrait par rapport à celles-ci. Habillé de briques anthracite en façade et céramique blanche sur sa face latérale, il fera écho au volume des urgences auquel il s’intégrera. L’appentis mécanique formera un troisième volume sur le toit de l’agrandissement. Faisant environ la taille d’un autobus, il sera recouvert de lattes de métal anthracite afin de s’harmoniser à l’ensemble.

Sur le plan technique, l’ajout sera constitué d’une structure de béton et coiffé d’une membrane bicouche. Pour ce qui est des finitions intérieures, les concepteurs de Michel Pellerin et Bisson Fortin et associés, architectes en consortium, ont spécifié les couvre-sols souples de linoléum et de vinyle et des panneaux de placoplâtre avec protections murales. Dans l’aire d’attente, le plafond suspendu aura un fini imitant le bois, tandis qu’ailleurs il sera fait de tuiles acoustiques.

Dans la foulée, le site sera aussi réaménagé afin de permettre l’ajout de seize cases de stationnement et de deux guérites de perception. Le chemin d’accès réservé aux services incendie sera également reconfiguré. Enfin, la génératrice actuelle sera remplacée par trois nouveaux groupes électrogènes. Sur le plan de la construction, le projet a nécessité l’acquisition d’une parcelle de terrain au sud de l’établissement et la démolition de la maison qui s’y trouvait. Et afin d’assurer le maintien des activités cliniques durant les travaux, le projet a été scindé en quatre phases, la première concernant uniquement la zone de l’agrandissement, les trois autres visant le réaménagement.

Chaque phase sera ponctuée par des périodes de déménagement et de réorganisation au cours desquelles l’entrepreneur général, Construction Unibec, ne pourra oeuvrer à l’intérieur du bâtiment. Le chantier, qui doit prendre fin le 27 janvier 2020, s’est amorcé au début d’avril avec la démolition de la maison et de la zone garage ainsi que le démantèlement de la génératrice. Suivront l’excavation et les travaux en sous-oeuvre, conformément à l’échéancier établi.

Cet article est paru dans l’édition du mardi le 24 avril 2018 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.