Une usine beaucoup plus spacieuse pour Armature Nationale

26 janvier 2024
Par Isabelle Pronovost

En procédant à quelques achats avant même l’appel d’offres pour l’embauche de l’entrepreneur général, les dirigeants de l’entreprise Armature Nationale ont pu s’assurer d’une construction rapide et sans heurts.

L’usine de l’entreprise Armature Nationale à Rouyn-Noranda — une filiale du groupe Armature Trépanier — devrait être opérationnelle d’ici la fin janvier. La partie consacrée à la fabrication, d’une superficie de 20  000 pieds carrés, était pratiquement terminée au début décembre, et le déménagement des bureaux administratifs est quant à lui prévu pour la deuxième semaine de 2024. La nouvelle usine sera nettement plus spacieuse que l’ancienne, qui occupait un bâtiment loué d’à peine 3 200 pieds carrés.

 

La construction, qui a démarré à la mi-juin, s’est faite assez rapidement. En effet, les propriétaires de l’entreprise ont eu l’idée de faire des préachats (structure et ponts roulants) avant même d’aller en appel d’offres pour choisir l’entrepreneur général. Comme les ponts roulants sont essentiels au fonctionnement de l’usine, ils s’assuraient ainsi de ne pas retarder sa mise en service advenant un retard dans la livraison de cette importante pièce d’équipement. Idem pour la structure, dont les délais d’obtention ont été plutôt longs au cours des dernières années ; avoir ces éléments en main dès le départ garantissait un chantier sans interruptions. « Ce qui nous a peut-être aussi aidés, c’est qu’on venait juste de bâtir le même type d’usine à Saint-Augustin-de-Desmaures, à Québec. Et c’est en travaillant avec le même entrepreneur [Les constructions Benoit Doyon] qu’on a pu s’assurer d’avoir un livrable dans des délais intéressants », explique le directeur d’Armature Nationale, Francisco Ibarzabal.

 

Autant l’expérience passée — l’entreprise existe depuis 1957 — que les commentaires des employés ont été un atout dans la conception de la nouvelle usine. La fabrication se fera de façon plus linéaire, à la manière d’une chaîne de production : la matière première rentrera d’un côté du bâtiment et le produit fini sortira à l’autre extrémité. L’espace supplémentaire comparativement à la bâtisse précédente permettra aussi de regrouper le matériel brut à l’intérieur de l’usine plutôt qu’à l’extérieur, ce qui réduira les manipulations. D’ailleurs, seule la moitié du terrain de 440  000 pieds carrés est utilisée ; il y a donc de multiples possibilités de développement dans le futur.

 

Plus grande capacité de production

M. Ibarzabal se réjouit de cette nouvelle construction de 9 M$. « Une usine additionnelle permettra au groupe [Trépanier] de travailler à des projets, non pas plus complexes, mais qui nécessitent une plus grande capacité de production. » Il donne à cet égard l’exemple du chevalement de la mine Odyssey à Malartic, qui a requis la contribution des trois filiales d’Armature Trépanier.

 

L’embauche et la rétention des employés dans une région où la concurrence des compagnies minières est vive sur le plan des salaires et des conditions d’emploi constitueront le prochain défi de l’entreprise. « Construire, c’est du matériel, c’est quelque chose qu’on maîtrise. Maintenant, le succès va résider dans ce qu’on peut amener comme main-d’œuvre à l’intérieur du groupe ainsi que le sentiment d’appartenance qu’on parviendra à développer », conclut le directeur d’Armature Nationale.

 

ÉQUIPE DE PROJET
  • Architecte : RLD Architectes
  • Entrepreneur généaral : Les constructions Benoit Doyon
  • Structure : Groupe SID
  • Mécanique et électricité : RD Technologies
 

Cet article est paru dans l’édition du 11 janvier 2024 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.