Attendue depuis plus de trois décennies par les usagers et les instances municipales de Lévis, la construction du viaduc reliant la rue de Bernières et la rue de Saint-Denis s’est officiellement amorcée avec la première pelletée de terre le 20 septembre 2017.
Construit dans l’objectif de désenclaver le secteur situé entre Saint-Nicolas et Saint- Rédempteur du flot incessant de véhicules aux heures de grand achalandage, le viaduc à trois voies de circulation – soit deux voies en direction nord et une voie en direction sud – offrira une seconde option d’accès à l’autoroute 20 pour les gens qui empruntent la route 116. « La congestion à cet endroit revenant à chaque heure de pointe, l’arrivée du viaduc permettra de diviser le flux de circulation vers l’autoroute 20 et désengorgera le réseau en le rendant plus fluide », explique Louis Audet, ingénieur et chef du service du génie à la direction des infrastructures à la Ville de Lévis. « L’ajout d’un accès supplémentaire représente également une sécurité pour les usagers. »
L’ensemble des travaux dans le secteur totalise la somme de 27,2 millions de dollars, répartie en deux lots distincts.
Lot 1
Viaduc, approches et accès temporaires représentent 17 millions de dollars, tel qu’il fut annoncé publiquement.
Au coeur d’un tracé long de 700 mètres, le viaduc sera composé d’un tablier de béton soutenu par une charpente en acier et des culées de béton armé, le tout ancré sur des pieux afin d’assurer la faible capacité des sols en place. Le viaduc et ses approches seront munis d’un trottoir piétonnier et d’une piste multifonctionnelle bidirectionnelle qui servira d’option de passage aux motoneigistes durant la période hivernale et aux cyclistes l’été.
« L’enjeu majeur dans la construction d’une telle infrastructure à cet endroit précis est la présence de la voie ferrée du CN, où circule plus de 15 trains de marchandises et de passagers quotidiennement. Ces rails relient la région de l’ouest à la région du Bas-du-Fleuve, par exemple. Il fallait donc penser une structure en mesure de laisser passer les trains en dessous. »
Le viaduc haut de 10 mètres sur une longueur de 45 mètres aura ainsi une hauteur libre de 7,5 mètres qui permettra le passage de trains. Le défi ne se limite toutefois pas à la présence d’une voie ferrée. « Le projet se retrouve enclavé entre une halte routière du ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l'Électrification des transports, un poste de distribution d’Hydro-Québec et des propriétés privées. »
L’ouverture du viaduc et de ses approches est prévue pour novembre 2018.
Lot 2
Outre le viaduc, les travaux prévoient la confection d’un carrefour giratoire, la finalisation permanente des accès, la modification du réseau d’aqueduc du secteur, la mise en place des services d’aqueduc et d’égout, et la confection de la piste cyclable dans le prolongement de la rue du Grand Tronc jusqu’à la route 166 : pour un total de 10,2 millions de dollars.
Les travaux s’amorceront à l’automne 2018 et s’échelonneront sur deux ans.
Cet article est paru dans l’édition du mardi le 1er mai 2018 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.