Chaque année, les vols d’équipement sur les chantiers de construction coûtent 1 milliard de dollars. Se concentrer sur les mesures visant à décourager le vol peut faire toute la différence.
Le vol d’outils et d’équipement sur les chantiers constitue un problème chronique pour les sociétés de construction et les entrepreneurs et représente des pertes de 300 millions de dollars à 1 milliard de dollars chaque année[1].
La situation récente n’a pas aidé. En raison des mesures de confinement et des interruptions de travail inattendues, les sociétés de construction et les entrepreneurs n’ont pas pu respecter les procédures normales d’arrêt progressif des travaux et de réduction des effectifs. Dans de nombreux cas, les chantiers ont dû fermer immédiatement. Les contremaîtres et ouvriers qualifiés ont dû mettre l’équipement et les outils en sécurité aussi rapidement que possible en espérant que ces derniers seront toujours là à leur retour au travail.
Le vol sur les chantiers de construction est un problème chronique. Il consiste à dérober tout ce qui peut entrer dans une camionnette, des outils mécaniques au fil de cuivre, en passant par les appareils électroniques plus coûteux comme les systèmes de GPS et d’évaluation en 3D. On déclare continuellement des vols de gros équipements dont la valeur s’établit généralement dans les six chiffres perpétrés par des groupes criminels organisés.
Outre le coût de remplacement de l’équipement, les vols sur les chantiers de construction occasionnent de nombreuses autres dépenses pour les entrepreneurs. Les pertes de temps causent des retards et peuvent entraîner le paiement de dommages-intérêts prédéterminés, des heures de travail sont perdues ou gaspillées et les dépenses, comme le coût des équipements de location, augmentent.
Étant donné que les fermetures partielles se poursuivent, et que des centaines de milliers de dollars d’équipement sont probablement entreposés dans les chantiers, comment les entrepreneurs et les sociétés de construction devraient-ils assurer la sécurité de leurs chantiers ?
Pensez à mettre en place les cinq protocoles suivants :
- Effectuez l’identification et l’inventaire permanents des outils et de l’équipement. Étiquetez ou inscrivez le nom de l’entreprise sur tout – des petits outils manuels à l’équipement lourd. Utilisez des outils de soudure et de gravure afin de rendre l’identification difficile à enlever. Assurez-vous également de marquer les accessoires et les parties amovibles. Cela aidera l’entreprise à identifier et à réclamer les biens volés. Une autre option d’identification sécuritaire est la technologie de marquage par micropoints. Il est également important de documenter avec exactitude les actifs présents sur le chantier, afin de pouvoir repérer l’équipement et les outils manquants et d’en faciliter la récupération.
- Plus la sécurité est importante, mieux c’est. Les actions des criminelles deviennent plus difficiles lorsque plusieurs niveaux de protection sont en place. Utilisez des enveloppes de bâtiment entièrement étanches, puis barrez les portes et installez des clôtures anti-intrusion. Affichez bien en vue des avis de surveillance et de sanction à l’encontre des intrus. Limitez également le nombre de points d’accès au chantier. Les services de surveillance des chantiers peuvent sembler chers, mais représentent des moyens efficaces de protéger les sites dans les zones de haute criminalité. Un bon éclairage des chantiers la nuit est essentiel et peut constituer un bon moyen de dissuasion.
- Pensez technologie. De nombreux nouveaux protocoles peuvent offrir une protection accrue aux entreprises. Il faudrait envisager d’équiper tous les chantiers de systèmes de vidéo à détection de mouvement pour surveiller tous les angles et points d’accès en plus d’activer les notifications SMS provenant des détecteurs de mouvement pour avertir les chefs de projet en temps réel. Dans les grands chantiers de construction, les étiquettes connectées à l’Internet dotées de capteurs permettent de surveiller l’équipement en temps réel. D’autres solutions inspirées de l’Internet des objets permettent le suivi des mouvements de l’équipement à l’intérieur et à l’extérieur des incendies, ainsi que des niveaux d’eau et d’humidité. Le suivi de l’équipement grâce au système GPS représente une autre solution. Il faut cependant s’assurer que votre installateur dissimule le dispositif de repérage GPS afin qu’il ne soit pas facile à trouver et à désactiver.
- Réduisez le facteur de mobilité. L’équipement facile à transporter et pouvant être conduit nécessite plus d’attention. Mettez les générateurs, les machines à souder et l’équipement de petite taille sous verrou, dans une boîte Conex ou à l’intérieur d’une enveloppe de bâtiment par exemple. Les mini-chargeurs articulés et les tracteurs sont les équipements les plus souvent volés, alors pensez à utiliser des verrous hydrauliques et des dispositifs d’arrêt dissimulés.
- L’entreposage est également important. Un système d’entreposage adéquat et sécurisé constitue un autre élément indispensable. Les boîtes à outils collectives doivent être couvertes, protégées et dotées de verrous encastrés et de serrures impossibles à percer. Les roues des boîtes à outils collectives doivent être retirées et les boîtes, verrouillées, à leur arrivée sur le chantier. Les ouvriers doivent rapporter tout l’équipement à l’atelier chaque fois que c’est possible, afin d’éviter d’apporter les outils chez eux et de les laisser dans un véhicule où ils peuvent être volés.
Les services de gestion des risques en construction peuvent aider les entrepreneurs à gérer les risques actuels et futurs de vol sur les chantiers de construction.
1. NER.net : Rapport annuel 2016 sur les vols (2017) (en anglais).
Auteur : Philip Casto