Un pavillon et une passerelle à Pointe-aux-Lièvres

Ces nouvelles infrastructures viendront confirmer la vocation récréative du site de neuf hectares, qui longe la rivière Saint-Charles et son parc linéaire.

On se souviendra que l’ancien quartier industriel, qui a accueilli jusqu’au milieu du 20^e siècle des chantiers navals et des entrepôts, a aujourd’hui pour mission de rapprocher les citoyens de la nature en leur offrant un cadre de vie exceptionnel. De 1997 à 2008, la Ville s’est en effet attachée à nettoyer et à naturaliser les berges de la rivière, puis à y aménager des sentiers et des pistes cyclables.

Aujourd’hui, elle souhaite bonifier leur expérience en dotant le site d’un lien qui leur permettra de franchir aisément la rivière et de circuler via le passage Anderson, situé dans le prolongement de la 8^e Rue, vers le Vieux-Limoilou. D’une portée de 90 mètres (m) et d’une largeur libre de 4 m, cette passerelle suspendue fera la part belle au bois. Elle sera soutenue par deux mâts en bois lamellé-collé, tandis que son platelage et ses lambourdes seront constitués de bois massif.

Pour offrir une relation plus étroite avec le cours d’eau, l’ouvrage se complètera d’un belvédère aménagé sous la structure. « La passerelle sera éclairée et déneigée, donc accessible peu importe la saison, écrit Audrey Perreault, conseillère en communication à la Ville de Québec. L’aménagement paysager des approches, sur les deux rives, est aussi inclus au projet. »

Elle précise que le marché a été remporté par Les Constructions Bé-Con, qui effectuera les travaux à partir des plans et devis préparés par ABCP architecture. Sa réalisation, qui nécessite un investissement de six millions de dollars, bénéficie d’une subvention de cinq millions de la part du Gouvernement du Québec. Elle doit débuter en juillet, pour une livraison à l’hiver ou au printemps 2021.

Dans la foulée, les deux roulottes faisant jusqu’ici office de vestiaires cèderont bientôt la place à un pavillon d’accueil aussi fonctionnel que durable. D’une superficie d’environ 800 m², ce nouveau bâtiment sera érigé au centre du parc, où il cohabitera avec le stationnement existant face à la rue Pointe-aux-Lièvres.

Bien qu’il ne s’élévera que sur un seul niveau, il offrira un éventail de services aux visiteurs. Parmi ceux-ci, on note une grande salle polyvalente d’une capacité d’accueil allant de 150 à 250 personnes et ouvrant sur une terrasse couverte, ainsi qu’une zone traiteur et des machines distributrices.

Le bâtiment regroupera également plusieurs commodités en lien avec l’usage et l’entretien du parc, comme une aire d’entreposage et de location d’équipements de loisir et un garage pour les véhicules d’entretien. Une œuvre d’art, qui fera l’objet d’un concours ultérieur, sera par ailleurs intégrée à l’ensemble qui se complètera d’un volet interprétation à même le hall.

À l’extérieur, divers aménagements sont également prévus, comme du mobilier, des trottoirs d’accès et des liens avec les sentiers qui sillonnent le site. « La conception du bâtiment s’inspire fortement des critères LEED, note Audrey Perreault. La structure est en bois et tient compte de la facilité d’entretien et de durabilité dans un contexte de fort achalandage. »

Le cout du projet s’élève à 5 millions et le gouvernement y contribue à hauteur de 3,86 millions, dont 900 000 dollars pour la décontamination du sol. Il ne reste d’ailleurs qu’à confirmer l’entrepreneur général, qui travaillera à partir de plans et devis signés Patriarche architectes, pour donner le coup d’envoi des travaux. Ceux-ci doivent être complétés à la fin de l’été 2021.