Neuf pistes d’action pour relancer l’industrie à Montréal

21 décembre 2020
Par Vincent Rioux

Le « Forum stratégique sur la construction et les infrastructures », qui a eu lieu dans le cadre de l’évènement virtuel Relançons MTL, a donné l’occasion à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) et à l’Association de la construction du Québec (ACQ) de conjointement faire neuf recommandations qui visent tant l’industrie que les divers paliers gouvernementaux.

D’abord, la CCMM et l’ACQ enjoignent les entrepreneurs à saisir les opportunités générées pour le secteur de la construction et de l’infrastructure par les plans de relance et d’investissement des autorités publiques. Pour ce faire, les entreprises en construction sont invitées à développer des plans d’optimisation de l’utilisation des technologies pour accroitre leurs capacités et être en mesure de saisir un maximum de ces opportunités.

 

Puis, la CCMM et l’ACQ souhaitent voir l’industrie s’engager résolument dans la voie de l’investissement dans les technologies et des pratiques innovantes et durables. Se tourner davantage vers les pratiques durables pourrait aussi aider le secteur à apporter sa contribution aux objectifs environnementaux du Québec et du Canada, prévoit-on.

 

À court terme, pour faire partie de la relance les entreprises devraient :

 

  • accroitre les investissements dans les nouvelles technologies opérationnelles, telles que le BIM, les drones et la réalité virtuelle, ainsi que dans la transformation numérique et l’automatisation;
  • et déterminer et intégrer des pratiques durables qui répondent aux critères de la rentabilité et de l’impact environnemental.

 

Les gouvernements, au cœur de la relance

Plusieurs pistes sont présentées aux appareils gouvernementaux. En priorité, la CCMM et l’ACQ pressent les paliers municipal, provincial et fédéral de miser sur le secteur de la construction et des infrastructures pour soutenir la relance de l’économie montréalaise et québécoise. L’investissement privé ayant subi un ralentissement, contrecoup de la crise sanitaire, la relance passe principalement par un investissement public accru.

 

Ensuite, il est nécessaire d’alléger et accélérer les processus administratifs pour améliorer l’environnement d’affaires des entreprises du secteur. Pour y arriver, l’accélération des processus d’autorisation et la révision des processus de gestion des projets à tous les paliers de gouvernement est requise afin d’assurer la plus grande efficacité dans la prise de décision.

 

D’autre part, en temps de crise on s’attend à ce que le fédéral et le provincial s’inspirent des nouveaux modèles d’affaires public-public et public-privé qui offrent d’importantes opportunités au secteur pour revoir son fonctionnement et améliorer sa productivité.

 

On veut aussi éviter d’alourdir la réglementation dans un contexte de ralentissement économique et de forte incertitude, car cela pourrait avoir un effet dissuasif sur l’investissement privé.

 

On espère que le gouvernement provincial continuera à investir et à soutenir l’acquisition de talents et la venue de main-d’œuvre en construction, un enjeu sur toutes les lèvres des acteurs de l’industrie.

 

Finalement, les deux derniers souhaits de la CCMM et de l’ACQ s’articulent autour du développement durable, qui doit être au cœur de la relance, et des marchés publics, qui doivent agir en tant que levier d’innovation et de pratiques durables, notamment en aidant les PME à faire la transition vers l’utilisation d’outils technologiques.

Cet article est paru dans l’édition du 26 novembre 2020 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.