14 décembre 2020
Par Marie Gagnon

Se développer et participer au développement de sa communauté. Voilà l’objectif que s’est donné Québec Peinture.

Bien que les dons et commandites soient les vecteurs les plus courants de l’implication communautaire, de plus en plus d’entreprises choisissent de donner de leur temps pour soutenir les causes qui leur sont chères. Cette vision de l’engagement social a d’ailleurs valu à Québec Peinture Le Galon de la semainedans la catégorie Engagement communautaire. Décernée par l’APCHQ – Québec, cette reconnaissance souligne l’engagement et l’humanité d’Alexandre Trudel, son président et fondateur.

 

Cet engagement, s’il vient tout juste d’être salué le 25 septembre, ne date pourtant pas d’hier. Il faut remonter à 2012 pour voir s’esquisser le profil philanthropique de l’entreprise. Elle fait alors ses premières armes en participant à la construction du chalet de la Fondation de l’Hôtel-Dieu de Lévis, dont le tirage sert notamment à financer l’acquisition d’équipements de pointe.

 

Soutenir la communauté

Membre du Club Lions Sillery Sainte-Foy depuis 2015, l’entrepreneur assure également, depuis trois ans, la coprésidence de son cocktail annuel. Cette activité permet au Club de récolter quelque 200 000 dollars chaque année et de les redistribuer à travers la campagne des paniers de Noël, le Camp Keno, la Maison Dauphine et les Grands Frères et Grandes Soeurs de Québec, pour ne nommer que ceux-là.

 

Alexandre Trudel. Photo : Emilie Nadeau

 

« Le but, ce n’est pas de faire connaitre l’entreprise, mais bien de venir en aide à la communauté, entre autres aux jeunes, aux personnes handicapées et aux plus démunis de la région, précise Alexandre Trudel. À titre d’entreprise, on offre parfois une aide financière, mais le plus souvent, c’est notre temps qu’on investit. Comme participer à l’émission Donner au suivant ou refaire la peinture au Carrefour des enfants de Saint-Malo, qui est en cours de rénovation. »

 

Mais, comme le dit le proverbe, charité bien ordonnée commence par soi-même. S’il veut continuer à s’impliquer dans sa communauté, Alexandre Trudel doit d’abord assurer le développement de son entreprise. « Il y a quelques années, j’étais un peu sur le pilote automatique, confie-t-il. On se contentait d’exécuter des contrats et la croissance stagnait. »

 

S’outiller pour croitre

Histoire d’insuffler un nouvel élan à ses affaires, Alexandre Trudel s’inscrit à l’École de l’entrepreneurship de Beauce, où il apprend à donner forme à sa vision des affaires et à structurer son entreprise pour gagner en efficacité et en compétitivité. Et les résultats sont au rendez-vous. Dès la première année, son chiffre d’affaires connait une hausse de 18 pour cent par rapport à l’exercice précédent, c’est tout dire.

 

Pour renouer avec la croissance, Québec Peinture s’est d’abord outillée. L’entreprise, qui emploie bon an, mal an, une vingtaine de peintres et de plâtriers qualifiés, a récemment accueilli dans ses rangs deux recrues. D’abord un estimateur chevronné, qui relaie Alexandre Trudel dans l’élaboration des soumissions et lui permet de se concentrer sur l’administration des contrats. Ensuite, une coordonnatrice de production, pour assurer une prestation de services hors pair.

 

« C’est mon frère Frédérik qui est responsable de la production, mais il était débordé, explique-t-il. La production est maintenant mieux structurée et Frédérik peut passer plus de temps sur le terrain.» Il ajoute que Québec Peinture a également pris de front le virage technologique et désormais toutes les tâches administratives sont virtuelles, y compris les feuilles de temps et les contrats. « En étant plus efficaces, on devient aussi plus compétitifs. »

 

Grandir ensemble

L’entreprise de Québec met également l’accent sur la formation de ses travailleurs. Le but : s’appuyer sur une équipe compétente et polyvalente afin d’assurer sa croissance. Et pour y arriver, Québec Peinture encourage fortement ses compagnons à devenir des mentors pour ses apprentis afin qu’ils développent leur plein potentiel, tout en gagnant en efficacité et en polyvalence.

 

Son équipe restructurée, Québec Peinture peut maintenant s’attaquer à des contrats de plus grande envergure. « Une entreprise, c’est un peu comme un arbre fruitier, illustre Alexandre Trudel. Si on se contente d’en cueillir les fruits et qu’on ne lui fournit aucun nutriment, il va cesser de produire. Depuis que j’ai terminé mon parcours en entrepreneurship, les affaires sont rapidement reparties vers le haut. Même les employés le ressentent. »

 

Mais Alexandre Trudel n’entend pas en rester là. Depuis quelques années, il se constitue un patrimoine immobilier. Et l’an prochain, il mettra en chantier deux projets. Soit un immeuble de huit logements cet hiver et un autre de 20 logements au cours de l’été. Et même s’il souhaite conserver la direction de l’entreprise qu’il a fondée en 2005, il se prépare à laisser davantage de responsabilités à son frère.

 

« Frédérik est à mes côtés depuis le début ou presque, il connait tous les rouages de l’entreprise, fait-il valoir. Ultimement, je souhaite rester propriétaire, mais l’immobilier va finir par prendre trop de place pour que je puisse tenir les deux rôles. C’est pourquoi j’inclus graduellement Frédérik dans l’actionnariat depuis 2015. Lentement, je structure l’organisation pour que ma présence ne soit pas indispensable. »

 

UNE ÉQUATION ÉQUILIBRÉE

Fondée en 2005, Québec Peinture emploie régulièrement une vingtaine de travailleurs qualifiés pour effectuer divers travaux de peinture et de plâtrage. Et elle est reconnue pour son faible taux de roulement. « Certains peintres sont avec nous depuis plus de 10 ans, souligne Alexandre Trudel. Lorsque survient un départ, c’est souvent pour un changement de carrière, rarement pour un compétiteur. »

Ce score enviable, son fondateur l’attribue avant tout à l’adéquation entre les besoins des employés et ceux de l’entreprise. « On favorise autant que possible la conciliation travail-famille, continue-t-il. Ça évite les confrontations et tout le monde est content. On offre aussi plusieurs activités sociales en cours d’année – BBQ, souper de Noël, 5 à 7. Ça entretient le sentiment d’appartenance. »