Victoriaville a entrepris de transformer complètement sa première rue commerciale pour en faire une artère conviviale à l’allure résolument contemporaine.
La refonte de la rue Notre-Dame reflète les priorités des citoyens exprimées lors d’une vaste consultation publique tenue en 2015. Elle inclut l’ajout de bandes cyclables, de larges trottoirs et d’une multitude de placettes qui invitent au repos et sont prétextes aux rencontres. Signée par la firme d’architecture du paysage exp, la conception comprend aussi une signalétique distinctive et une audacieuse sélection de mobilier urbain qui ajoutent de la splendeur et une touche ludique à l’ensemble.
C’est toutefois la structure même de la future rue Notre-Dame qui retient l’attention. Bâtie sur un seul plan, seul le traitement de la surface, un pavé uni ceinturé d’une bande de granit, distingue le trottoir de la voie de circulation automobile. « Il n’y a pas de changement de niveau abrupt entre les seuils de portes, le trottoir et la rue, tout est franchissable par les personnes à mobilité réduite », explique Antoine Gagnon, ingénieur au service du génie à la Ville de Victoriaville. Quinze millimètres seulement séparent le niveau du trottoir de celui de la rue, pour faciliter l’écoulement des eaux dans les puisards linéaires.
La phase 1 du projet, en cours de réalisation, comprend la réfection du segment de la rue Notre-Dame situé entre les rues Perreault et De Bigarré, de même que la transformation de la petite rue de la Gare en voie piétonne.
Les travaux ont débuté le 16 mai avec l’enlèvement des parcomètres, des lampadaires et du mobilier urbain et le démantèlement des anciens trottoirs et du pavage, suivis de l’excavation d’environ un mètre de matériau. À l’exception du remplacement d’une conduite d’aqueduc sous la rue de la Gare afin d’améliorer la protection incendie, les interventions ne concernent que les infrastructures supérieures.
Le contrat de réalisation pour les deux phases, d’une somme de 6,28 millions de dollars, a été attribué à Les Excavations H. St-Pierre, un entrepreneur local. À ce jour, tous les sous-traitants ont été sélectionnés à l’exception de celui chargé du pavage de la voie de circulation automobile. Le coût global du projet, incluant la conception, la signalétique, les nouveaux parcomètres horodateurs et la subvention offerte pour la rénovation des façades, sera de 8 millions.
Planifiés sur une période de 20 semaines, les travaux progressent à bonne vitesse. Au début de juillet, l’excavation et l’installation des bases pour les différents équipements étaient achevées, ainsi que la tuyauterie et le câblage. Le pavé était presque complété sur la rue de la Gare et on commençait le pavage de béton des trottoirs et des stationnements sur la rue Notre-Dame.
« Il y a eu de petits imprévus, comme la découverte d’anciennes conduites que nous avons dû enlever, mais nous avons confiance de compléter les travaux pour l’automne, dit Antoine Gagnon. Techniquement, ce n’est pas un projet difficile, ajoute-t-il. Le défi, c’est de conserver l’accès piétonnier aux commerces. » La phase 2, qui s’échelonnera sur 18 semaines, démarrera après le dégel au printemps 2017.
Afin de faciliter les communications et la coordination avec les riverains, un employé de la ville a été désigné comme agent de liaison et effectue chaque jour le suivi avec les commerçants et citoyens touchés par les travaux. Au-delà de l’installation des aménagements piétons temporaires, la Ville collabore notamment avec les propriétaires pour leur permettre de réparer des fondations en mauvais état. « Remédier à ce problème pendant l’excavation, ça fait en sorte qu’on n’aura pas à rouvrir la rue à court terme, explique Antoine Gagnon. Ça contribue à la pérennité des ouvrages. »
Cet article est paru dans l’édition du mardi 19 juillet 2016 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.