Une nouvelle vie pour la salle Georges-Codling

5 août 2016
Marie Gagnon

À Sorel-Tracy, la salle Georges-Codling sera transformée et remise à neuf à temps pour souligner le 375e anniversaire de la Ville, l’an prochain. 

L’organisme culturel Azimut diffusion s’apprête en effet à donner le coup d’envoi d’une importante métamorphose qui convertira la salle en rangées fixes en salle de type cabaret de 400 places. Le projet d’une valeur globale de 8 millions de dollars prévoit en outre une mise à niveau complète de l’édifice patrimonial situé au 28 de la rue du Roi et un réaménagement de ses espaces.

 

« Le projet a d’abord obtenu en 2010 un accord de principe du ministère de la Culture et des Communications pour la conversion de la salle Codling, rappelle la directrice générale d’Azimut diffusion Marie-Josée Bourbonnais. Entre-temps, la Ville nous a offert l’opportunité d’occuper aussi le premier niveau du bâtiment. La subvention a donc été bonifiée pour que l’ensemble du bâtiment soit mis aux normes et réaménagé en fonction des besoins liés à la diffusion des spectacles. C’était la solution la plus viable, tant pour nous que pour la Ville et les citoyens. »

 

En gros, les travaux visent à améliorer les accès, l’offre culturelle et l’ambiance de la salle. Parmi les principales modifications prévues, madame Bourbonnais mentionne l’ajout d’un ascenseur et d’un monte-charge ainsi que l’aménagement au rez-de-chaussée d’une billetterie, d’un hall d’entrée, d’une terrasse sous une verrière, en plus d’espaces culturels multifonctionnels. C’est également à ce niveau que seront réunis les toilettes, les vestiaires et les équipements scéniques. De nouvelles loges et des locaux administratifs jouxteront pour leur part la salle rénovée à l’étage.

 

Ces travaux seront toutefois précédés par la réhabilitation complète des principales composantes du bâtiment, dont la construction remonte au début des années 1930. Électricité, mécanique, plomberie, sécurité incendie, tous ces systèmes seront entièrement remis à neuf. Pour améliorer le rendement énergétique du bâtiment, des lampes DEL éclaireront les espaces et une membrane blanche TPO en coiffera la toiture.

 

L’enveloppe ne sera pas en reste. « Les murs sont recouverts de maçonnerie, mais la brique a atteint sa fin de vie utile, elle se désagrège, il faut la remplacer, souligne l’architecte Éric Champagne, qui signe les plans et devis en collaboration avec Pageau Morel (mécanique et électricité) et NCK (structure). « Au départ, on avait prévu remplacer seulement 20 % de la brique, mais les expertises ont mis en évidence un niveau de dégradation avancée, poursuit-il. Donc, on enlève tout et on remet de la brique neuve. »

 

Comme le signale Marie-Josée Bourbonnais, la préservation de l’architecture de l’édifice était un aspect primordial de cette transformation. « On veut assurer la pérennité du bâtiment, c’est sûr, dit-elle. Mais on veut que ce soit fait dans le respect du passé. Par exemple, l’étage est percé de fenêtres très étroites, presque des meurtrières. Pour les besoins de la cause, elles seront murées, mais les niches seront conservées. »

 

Les travaux de décontamination et de curetage ayant été réalisés à l’automne 2014, il reste maintenant à déterminer le moment le plus opportun pour mettre en branle le chantier. « On s’est assis avec l’entrepreneur général Axim à la fin de juin pour déterminer si cela valait la peine de commencer les travaux avant les vacances, compte tenu des préparatifs à prévoir, mentionne la porte-parole d’Azimut. On n’a pas encore pris de décision pour l’instant. »

 

Cet article est paru dans l’édition du vendredi 15 juillet 2016 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous