La Montérégie : construire l’histoire

31 mai 2021

Le patrimoine bâti agit à la fois comme témoin du passé et comme berceau pour les développements futurs. Notre quotidien étant intimement lié à notre histoire, celle-ci influence d’une manière ou d’une autre nos orientations vers la mise sur pied de projets toujours plus ingénieux, utiles, audacieux. Autant de bâtiments et d’infrastructures qui deviendront à leur tour le patrimoine de demain.

Voici quelques projets qui ont jalonné la transformation de la Montérégie au fil des ans.

Aéroport Montréal Saint-Hubert Longueuil

Cette construction prend place à l’entrée de l’ancienne paroisse de Saint-Hubert, sur le chemin de la Savane. Le terrain possède alors une superficie d’environ 715 acres et son déboisement est effectué par dynamitage. Le cout de cet aéroport, qui est à l’époque décrit comme le plus moderne au monde, est estimé à un million de dollars. Les travaux d’ingénierie sont accomplis par MM. Adam et Landry. L’Aéroport entre en service le 1er novembre 1927.

 

Tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine

Vue sur le chantier du Tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine, en 1965. Photo : Adrien Hubert, Fonds Ministère de la Culture et des Communications

 

Inauguré en 1967, à quelques jours de l’Expo 67, le tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine relie l’est de Montréal à Longueuil, sur la Rive-Sud. Réalisé pour le cout de 75 millions de dollars, il s’agit alors du plus long tunnel sous-marin au Canada. Sa mise en chantier a lieu en juillet 1963. À l’époque, le tunnel est considéré comme la plus importante infrastructure en béton contraint du monde. Les ingénieurs Brett & Ouellet, Lalonde & Valois et Per Hall et Associés sont responsables du projet.

 

Centrale hydroélectrique de Beauharnois

La centrale de Beauharnois, d’une longueur de près de 305 mètres. Photo : Fonds Armour Landry

 

La centrale est construite sur la rive sud du Saint-Laurent, entre les lacs Saint-François et Saint-Louis. La première phase du projet est marquée par des travaux d’excavation pour la construction du canal, d’une longueur de 24,5 kilomètres (km). Cette construction nécessite la déviation de trois lignes de chemin de fer ainsi que la construction de quatre ponts et d’une route d’une longueur de 40,2 km. Une centrale d’énergie de 304,8 mètres de longueur et comprenant six turbines y est également construite. Les travaux des phases subséquentes comprennent notamment le forage du canal et l’ajout de turbines. La construction se fait en trois phases, sur une période de 35 ans : la première a lieu de 1929 à 1932, la deuxième de 1948 à 1951, puis la dernière de 1956 à 1961. La centrale est désormais classée comme lieu historique national.

 

Autoroute 30

Un segment de l’autoroute 30, alors communément appelée la route 3. Photo : Adrien Hubert, Fonds Ministère de la Culture et des Communications

 

L’autoroute 30 ou de l’Acier, désignée comme la route 3 jusqu’en 1977, relie l’extrémité ouest de la Montérégie au Centre-du-Québec, par la rive sud. Elle prend alors la forme d’un pont surplombant la rivière Richelieu entre les villes de Sorel et Tracy, prolongé d’un tronçon de route de 6,9 km entre les routes 116, à Saint-Bruno, et l’autoroute 20, à Sainte-Julie, lors de son inauguration en 1968. L’autoroute est ensuite prolongée graduellement au fil des années 70, 80, 90 et 2000. Enfin, on inaugure en 2012 la partie ouest de l’autoroute, reliant Vaudreuil-Dorion à Châteauguay avec l’ajout de 42 km.

 


Cet article est tiré du Dossier régional – Montérégie 2021, accessible gratuitement ici.
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